Interview sur Radio Constantine
Le 11 mai 2024Résumé de l’entretien :
Il s’agit d’une innovation portant sur des puces médicales permettant de déterminer le traitement pour les patients atteints de cancer. Ces puces médicales sont le résultat de la conversion de technologies initialement développées en Europe. Nous avons ensuite intégré ces technologies dans des projets de recherche doctorale ici en Algérie. Nous avons étudié toutes les technologies existantes au niveau mondial, identifié leurs avantages et points forts, puis nous avons développé ces technologies, ce qui constitue une première mondiale.
L’idée remonte il y’a environ 15 ans, lorsque j’étais chercheur en Europe, où j’avais développé ces puces. À l’époque, ces puces ne pouvaient lire qu’un seul type de cellules. J’ai alors créé trois start-ups en Europe dans ce domaine. De retour au pays, j’ai décidé de transférer ces technologies et d’enseigner aux étudiants la théorie relative au développement de ces technologies.
Actuellement, ces étudiants ont réussi à développer une nouvelle technologie qui rivalise avec celles que j’avais développées en Europe. Nous avons pu cultiver deux types de cellules dans les puces comme modèle, et la recherche continue pour permettre à ces puces d’accueillir tout type de cellules cancéreuses, normales ou primaires. Le travail actuel se concentre sur les lignées cellulaires, et dans un avenir proche, il portera sur les cellules primaires extraites du patient.
Ces puces aident le médecin à choisir le traitement approprié pour chaque patient. On prélève les cellules du patient, on les cultive et on applique le médicament sur ces cellules. Si les cellules répondent au médicament, nous informons le médecin que le patient répondra probablement au traitement et qu’il peut lui être administré. En revanche, si les cellules ne répondent pas au médicament, il est inutile de l’administrer au patient. Cela contribuera à réduire les coûts de traitement et à préserver la santé du patient, car le traitement contre le cancer, en particulier la chimiothérapie, est très difficile et agressif.
Nous avons créé une start-up labellisée et nous sommes en train de préparer des salles blanches pour produire ces puces au niveau du centre. Si tout se passe comme prévu, les puces seront prêtes à la fin de l’année 2025 ou au début de l’année 2026.